FAIRE L'AMOUR S'APPREND

Il y a des évidences et qui ne le sont pas.
Par exemple avoir une relation sexuelle est quelque chose d’évident (cela fait partie de nos besoins primitifs, issus du  « cerveau reptilien »), pas besoin de l’apprendre. Mais savoir communiquer dans un couple, dans une relation intime, avoir des relations sexuelles respecteuses et enrichissantes, et ce, pendant un temps qui peut s’étaler sur quelques années, cela est beaucoup plus complexe.

« Notre société consacre beaucoup plus d'énergie à l'apprentissage de la conduite automobile qu'à celui d'une sexualité épanouie et joyeuse. Quel symbole chargé de sens !

Si notre culture appliquait à l'apprentissage de la conduite automobile les attitudes qu'elle a développées à propos de l'apprentissage de la sexualité, un candidat conducteur s'installerait au volant dans le garage et cherchant à découvrir seul comment marche cet engin tout à fait inconnu.

Les moins doués se contenteraient de faire "vroum, vroum" sans arriver à mettre le moteur en marche; les plus doués arriveraient sans doute, après des années d'efforts, à sortir du garage.

Quant à se débrouiller dans la circulation...

La comparaison manque peut-être de subtilité mais elle reflète les choix du groupe social auquel nous appartenons: des milliers d'heures pour acquérir toujours plus de savoir et rien, ou presque, pour apprendre à vivre des relations humaines de qualité (apprivoiser l'amour, les émotions, son propre corps, la sensualité et la sexualité).

Les conditionnements culturels vont aboutir à ce que les hommes se sentent obligés, pour être "de vrais mecs"(?), de faire "comme s'ils savaient". Ils n'oseront généralement pas dire à leur partenaire: "Écoute, je connais peu mon corps et encore moins le tien. J'ai peul; je suis intimidé. Veux -tu que nous apprenions ensemble ?"

Et ces mêmes conditionnements aboutiront souvent à ce que les femmes s'imaginent que les hommes "savent".

Que de regrettables malentendus!

Apprendre à faire l'amour est sans fin, c'est un choix qui consiste à se dire: "Pour que notre vie sexuelle reste vivante, avec des changements et des découvertes à l'opposé de la routine et de l'ennui, prenons du temps pour découvrir cela". »

Ajanta & Serge Vidal-Graf, Mais tu ne m’avais jamais dit çà !, la communication intime dans le couple, Editions Jouvence, 1998

Comments

[Lung Ta]

Rien à rajouter à ce que dit Saveurs.
Combien de couches souhaitons nous mettre avant d'oser affronter la réalité ?

bises

[Saveur(s)]

Nounoune,
de ma modeste expérience, je pense que la traversée des apparences ne s'arrête ... qu'avec l'éveil !!! C'est comme dans un massage, quand tu as libéré un noeud, le corps trouve un nouvel équilibre et un noeud plus enfoui devient palpable. Il était déjà là, mais trop de tensions "par dessus" empêchaient de le sentir.

[nounoune]

" On est en capacité SI ON SE CALME UN PEU " c’est quoi encore ces insinuations ?????
Je dis çà pour rire, parce qu’en fait c’est bien sûr ! Depuis que je fais comme le chat (pas celui d’Alice mais celui de Christian (Gaudin) je découvre pas mal de choses (très désagréables)
C’est normal grand chef que les apparences se recouvrent elles-mêmes d’apparences ? Ya combien de protections à traverser comme çà ???

[nounoune]

quand on aime on a toujours du talent (et des idées............)

[nounoune]

Mouais, ben pour les "basses besognes" comme tu dis, ya un moment que j’ai arrêté de gaspiller mes forces à expliquer à mon joint la parité hommes-femmes et l’égalité en général (et ma supériorité en particulier). Un mari, c’est comme un enfant: rien ne vaut l’exemple.
1- je l’installe sur le canapé
2- j’ai soigneusement dissimulé la télécommande, qu’il se met à chercher d’un air hagard, ce qui stimule immédiatement sa vue et attise son attention
3- je me déguise (en secrétaire) (çà change des soubrettes) et je passe l’aspirateur.
4- c’est de lui-même qu’il bondit sur moi en criant "laisse ! Laisse! Je vais le faire !"
( enfin, c’est moi qui viens d’ajouter"je vais le faire" pour la crédibilité de la démonstartion) mais en fait, arrivée à ce stade tout l’art réside dans le fait de lui laisser entre les mains l’aspi dont il s’est (galamment ??) saisi et de s’éclipser sur la pointe de mes délicats pieds
5- je cours chez le coiffeur me faire teindre en blonde comme me l’a suggéré mon fils qui trouve que çà irait mieux avec ma compréhension
6- mon joint court derrière en hulullant ce qui explique ma brusque disparition des derniers jours, puisque depuis, on court toujours !