Il ne suffit pas de prier

"La prière d’un enfant" ©  Priere W. Hoffacker

Un texte qui s'adresse aux Chrétiens, mais qui en fait peut s'adresser à toute personne qui dit suivre une philosophie ou une religion.

« Il ne suffit pas de prier. Le monde est en guerre. Plus de la moitié de l'humanité manque de l'essentiel. Vous vous dites chrétiens... alors vous devez savoir que la foi conduit à prendre des risques. L'Esprit qui nous a faits croyants nous pousse à être des croyants croyables. Le sommes-nous?

La prière ne peut jamais être expression de la satisfaction, elle ne peut pas non plus se réduire à la demande, même si elle inclut tout naturellement la supplication et la reconnaissance.

La prière est essentiellement dans l'Adoration.

Mais l'Adoration est-elle possible lorsque de toute part montent les périls et que l'humanité a peur pour son avenir? »

Abbé Pierre, Dieu Merci, Editions Bayard-Centurion, 1995

Comments

[Lung Ta]

Prier nous relie, à ce qu'il ya de plus ultime en nous, que chacun appelle différemment, et voient même pour certains, en dehors de nous (?)
mais cela nous relie aussi avec tous ceux qui prient de la même manière (rôle des rituels de cimetner les groupes)
d'autant plus quand la prière est en même temps, et physiquement proche
c'est là dessus entre autre que se sont bâtis les groupes charismatiques dans l'église Catholique

Quant à la peur des "petits" elle est impressionnante, mais intéressante, est ce une peur transmise par nous autres adultes avec notre monde angoissant ? Où est ce un instinct de survie ancestral pour nous apprenrde à toujours être surnos gardes et agir en fonction des dangers ?

j'ai dirigé des colos pendant qqs années, etje me souviens de jeunes paniqués en entendant la sirène du village le 1er jour à midi (pour essai et indiquer l'heure) qui disaient "c'est la guerre ?"

[satine]

Il y a bien longtemps que je n'ai pas prié. Mais je me souviens , quand j'étais petite et encore croyante, je priais dès que ça n'allait pas, quand j'étais en colère ou que j'avais peur. Ca me calmait, rassurait... Sur le moment. En grandissant, je me suis rendue compte que je me fatigais pour rien alors j'ai laissé tomber.
Une fois j'ai bien faillit y croire. J'était partie en camps d'été avec les scouts. une nuit, il y avait eut un enorme orage et notre toile de tente était sur le point de s'envoler...Mes petites copines et moi étions morte de trouille, on pensait qu'on allait mourir ( c'est fou l'imagination qu'on peut avoir à 8 ans!)on s'est réunie toutes les une contre les autres et on a prié de toutes nos forces main dans la main et là l'orage s'est arrété. Cet instant m'a beaucoupmarqué. C'était "magique" ( c'était surtout la fin de l'orage!)

[arthémisia]

...à l 'instant même ou même plus tard. Il faut du temps parfois aussi....
bises
Arthi

[Lung Ta]

En fait il faut aller au delà des mots.

Je dis que je ne crois pas au pardon car je vois trop de personnes qui "pardonnent" et qui en fait on un raisonnement intérieur de culpabilité avant le pardon pour ne pas l'avoir fait, et après car malgré qu'elles aient pardonné, elles portent toujours en elles une colère.
C'est pourquoi je parle plus d'exonération, qui n'est pas oubli du traumatisme subi (est ce possible ?) mais qui est conscience des enjeux dans lesquels nous sommes tous pris, dont le "bourreau" (quand on se situe en tant que victime), il n'y a alors en effet plus de jugement mais compréhension.

On peut très bien se situer dans ce dernier cas et dire qu'on a pardonné, l'important est ce que l'on porte à l'instant présent, notre manière de vivre

bises

[Arthémisia]

C'est vrai qu'il est peu visible, ce pardon.
Il faut peut-être plus le MONTRER?!!!!!!!
Le mien je l'ai crié, hurler et vécu tellment fort que la personne à laquelle il était destiné n'a pu que le recevoir comme la plus grande pruve d'amour queje lui ai faite de toute ma vie...
Pardonner c'est peut-être aussi ne pas juger, c'est peut-être aussi tout simplement aimer?