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Lung Ta Zen
Lung Ta Zen
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30 janvier 2007

MELONG

melong

« in girum imus nocte et consumimur igni » (Nous tournons en rond dans la nuit et nous sommes dévorés par le feu) Guy Debord

Dans le bouddhisme Mahayana (le Grand Véhicule) nous avons une personne qui nous sert de « repère », de phare dans la nuit, qui permet de savoir où on se positionne quand on est perdu, voir qui nous guide en dehors des fonds rocheux où l’on risque de se perdre.
En termes orientaux on peut l’appeler le Gourou, le Lama, le Maître, je préfère l’appeler comme certains « L’Ami Spirituel ».

Quand nous empruntons le chemin de la spiritualité, nous nous fixons un cap, et souvent nous nous « perdons », le fait de penser à cet ami est comme un « aide mémoire » pour se recentrer.
Quand on est perdu, qu’on a l’impression d’avoir quitté la voie, que nous nageons dans les plus grands troubles, justement il est toujours là au moment opportun, sa présence nous éclairant sur la manière d’agir.
Il nous dit un mot, une phrase, celle qu’on attendait ou au contraire qu’on ne souhaitait pas voir venir, mais en tout cas celle qui est comme la clé manquante pour tenir la voûte de nos soucis présents, la pièce manquante au puzzle pour voir apparaître l’image de l’être aimé.
Il est lumière, phare ou simple chandelle, qui dans le noir, nous permet de voir où on pose les pieds.
Il est le bras qui se tend pour nous tirer quand nous perdons espoir, et grâce à ce geste nous franchissons un nouveau col, & découvrons un nouveau paysage grandiose.

Il est humble malgré ses qualités démontrées, calme, sachant trouver les bons mots, les bonnes méthodes. Il ne se décourage pas devant nos impasses, persévérant, il est plein de compassion face à nos incertitudes.

Et surtout il a réalisé la vacuité qui n’encombre pas la relation de peurs ou  d’attachements égotiques de sa part, il est comme un miroir pour notre être profond.

« Bien que tu aies des yeux pour voir autrui, il te faut un miroir pour te regarder » (Proverbe tibétain)

Miroir (Mélong en tibétain) qui nous permet de voir qu’au delà de la figure de l’Ami Spirituel, c’est notre esprit, la claire lumière que nous prenons pour Maître :

« A la fin, je pris comme maître mon esprit » Shabkar

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Commentaires
L
:-)
L
Tu dis Lung Ta " comment leur en vouloir puisqu'ils font parti de nous"..<br /> J'ai justement le sentiment que c'est en cessant de leur en vouloir qu'ils nous aident .<br /> Si je suis cette adversité sans me perdre elle m'apprend à sonder mon coeur et devient.. fortune .<br /> Ainsi en se répetant comme autant d'étapes qui se complètent l'adversité m'enseigne ce que j'ai encore à apprendre.. si bien que j'en viens à l'accueillir avec joie tant j'en connais la puissance . En ce sens pour moi elle devient un Maître .<br /> Bien amicalement .
L
AHAHA Arthémisia je n'ai pas dit que je n'avais aucune croyance, je disais (que ma croyance était) qu'ULTIMEMENT je n'ai aucune croyance <br /> <br /> mais je n'en suis pas encore à "ultimement" ;-)<br /> <br /> enfin je crois ;-)<br /> <br /> Actuellement il est certain que chaque image, peut m'amener un "retour" en fonction de l'information que je perçois d'elle,en fonction de ma propre histoire qui joue un rôle de filtre<br /> <br /> Le travail de la présence est en effet une sorte d'augmentation du pouvoir de libre arbitre pour savoir ce qu'on souhaite qui nous touche plus particulièrement, mais c'est aussi une acceptation de ce qui nous touche émotionnellement au delà de ce libre arbitre, quand il n'y a plus cette distance.<br /> Je me souviens d'avoir vu pleurer un grand maître face aux frontières du Tibet qu'il pensait qu'il ne reverrait jamais plus de sa vie. Le Dalaï Lama aussi pleurer à l'écoute des tortures subies par les jeunes tibétains<br /> La présence n'est pas "contrôle" elle est au contraire, vie & acceptation
L
Je suis bien placé pour savoir que les maladies & handicap peuvent AUSSI être des amis spirituels qui ne nous "ratent" pas !<br /> Mais comment leur en vouloir puisqu'ils font partie de nous, que nous faisons partie d'eux ? <br /> ;-)
A
Tu reçois malgré tout des informations par les images et même si tu dis n'avoir aucune croyance, sans te comporter avec elles comme avec des fétiches, tu es sans le vouloir sous leur influence:le visuel laisse des traces en nous qu'on le veuille ou non. <br /> Charge à nous alors de leurs accorder du pouvoir sur notre libre arbître ou d'être neutres.<br /> Mais le Beau, le laid, le fort, le cruel,le tendre, le ...etc...nous laissent-t-il vraiment distants des images? A quoi donc serviraient notre oeil, notre entendement, notre sensibilité,notre coeur, si tout devait glisser sur nous sans y laisser de trace? <br /> Et ce Beau,que voudrait-il dire?<br /> Biz<br /> Arthi
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