Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Lung Ta Zen
Lung Ta Zen
Archives
16 janvier 2007

ALLER A LA RENCONTRE DE SES ADVERSAIRES

adversaire

Nous sommes le résultat de notre passé. Nous sommes forgés des épreuves de notre histoire et de notre culture.
Cette personnalité se compose ainsi de parties que nous pouvons apprécier et d’autres abhorrer, comme nous le ferions avec un ennemi.
Mais suivant une formulation de Michel Onfray (La Sagesse tragique, Du bon usage de Nietzsche, Librairie Générale Française, 2006)  « Je ne méprise pas les adversaires si leurs critiques me permettent une meilleure connaissance de moi-même. »

Tel est la pratique de la méditation : d’aller à la rencontre de tous ces adversaires.

Pour que ce rendez-vous soit constructif il faut que quelques préalables aient été mis en place :

  • Que ces adversaires soient non-violents & intelligents.
    C’est pourquoi une aide préliminaire peut être nécessaire. Qu’elle soit médicamenteuse pour calmer les angoisses qui empêcheraient de se « poser » ou psychologique pour se familiariser avec ces opposants comme le Renard demande au Petit Prince de l’apprivoiser dans la rencontre progressive.

  • Qu’ayant pris conscience que les notions de « bonheur » ou de « malheur » dépendaient de notre regard sur les évènements, nous ayons une puissante & joyeuse volonté de créer le rendez-vous avec soi-même.

  • Que nous créions le contexte de la confrontation en nous accordant des moments réguliers de tranquillité dans un lieu calme.

  • Et qu'enfin que nous demandions l'accompagnement d’une personne qualifiée, de confiance, qui pourra nous aider à ce que la méditation ne soit ni somnolence, ni simple relaxation, ni fuite mais belle et bien : rencontre.
    Et si tout cela permet que ce ne soit pas violent, cela n’en sera pas moins puissamment énergique & troublant.

Publicité
Commentaires
L
Tu dis en qqs autres mots ce dont je parle dans le billet de ce jour : http://lungtazen.canalblog.com/archives/2007/01/18/3726802.html<br /> MERCI
L
" aller vers ce qui nous sépare "<br /> Tout à fait Lung Ta..je pense que ce qui nous sépare en apparence nous apprend à chercher en nous l'unité. La réponse de notre vision séparée est en nous . C'est nous qui voyons l'adversaire , c'est nous qui pouvons voir le Tout, l'Union.. C'est pourquoi je dis aussi: " à celui qui me dérange : merci "
L
merci de vos comm<br /> Aujourd'hui je repensais que l'ad-versaire, c'est celui qui est sur l'autre versant, comme lorsque nous ne descendons pas de notre colline pour aller voir comment est la vue depuis la colline de l'autre (l'autre versant des choses), c'est ce qui sépare, et justement étymologiquement l'adversaire était un nom commun pour désigner le diable au moyen-âge, car le dia-bolos, c'est ce qui sépare en deux (par opposition au symbole, sym-bolos, qui réunit les deux parties séparées)<br /> Et je pense que d'accepter d'aller vers ce qui nous "sépare" de nous même c'est accepter de voir pourquoi on croit avoir besoin d'être séparé, et de quoi
L
Comme tout apprentissage, le chemin de la méditation demande de passer par de nombreuses étapes...Merci de les nommer à nouveau...<br /> La rencontre avec un maître ou enseignant de qualité et d'experience est necessaire...<br /> Meme si l'on ne peut tous les jours pratiquer avec lui, aller à sa rencontre régulierement pour qu'il nous donne des repères...<br /> Bonne journée à tous...
L
Tout à fait Lung Ta, je trouve cette démarche trés juste. D'une manière autre j'ai d'ailleurs éprouvé cela en travail de groupe où, si le cadre est bien posé, en toute bienveillance à l'égard de soi même et des autres, le résultat est puissant..<br /> C'est par cette observation détachée de soi que l'on apprend le plus..pour peu à peu se rencontrer..<br /> Merci à toi de m'avoir permis par ce texte de retrouver une partie de ce souvenir.
Publicité