POURQUOI EST CE SI DUR DE MEDITER ?
Pourquoi est ce si dur de méditer ?
Pourquoi, alors que nous ne parlons que de procrastiner tout le temps sommes-nous incapables le plus souvent, de rester assis sans rien faire 30 minute ?
A mon avis tout simplement parce que la méditation silencieuse sans aucun artifice fait remonter nos névroses à la surface et que cela nous devient inacceptable, puisque durant toute notre vie quotidienne nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour nous les cacher.
C’est d’ailleurs pourquoi on peut dans les débuts de la méditation, utiliser des jouets (visualisations, mantras, concentrations, rituels, récitations etc…) pour nous aider à rester assis, sans presque rien faire.
En fait la méditation assise va enfin nous présenter ce sur quoi on peut « travailler » durant le quotidien. C’est à dire qu’au lieu de chercher à fuir, à s’évader par des activités ou des « produits » , la méditation nous offre la possibilité de « faire face », d’abord lors de notre assise, mais surtout lors de nos occupations journalières, fort des informations aperçues en méditation.
La méditation est contemplation , reconnaissance, sans jugement, sans fuite, mais sans accroche non plus, de tous ces sentiments refoulés qui surgissent. C’est en quoi aussi, elle est aidante pour la vie quotidienne (dans le bouddhisme, on parle de la vie « mondaine », c’est à dire « du monde »), car elle est habitude à l’espace, à l’ouverture.
Cet esprit d'ouverture reste présent dans tout notre espace de vie, aussi bien professionnelle, familiale, que sociale et politique. Le milieu dans lequel on évolue devient un rappel à la présence, comme la cloche ou le gong est rappel à la présence méditative.
Il existe des tas de méditations données par le Bouddha, des plus « simples » (dont on a vu ci-dessus la difficulté) comme la méditation assise silencieuse (za zen) aux plus complexes, comme les pratiques de l’anaturayoga du tantrisme, mais si nous ne gravissons pas marche après marche ces procédés nous risquons d'utiliser la complexité pour fuir le cœur de la méditation.