FELICITE
Ce qu’il y a de super dans les blogs c’est entre autre le partage et les échanges qui peuvent se créer. Ainsi le billet « Société » a amené Phène à repréciser le mot « bonheur » que j’employais, Indiquant que le bonheur pouvait être fugitif a contrario de la Félicité.
Et Sylvie cite le mot tibétain Dechen qui veut dire « Félicité Ultime »
On parle, il me semble, de la même chose, de cet état de béatitude intérieure qui n’est pas en lien avec le contexte extérieur, c’est pourquoi j'écrivais de ne pas tomber dans la croyance que la possession matérielle apportera le bonheur.
Je ne connais pas suffisamment le tibétain (et même le Français !) pour connaître toutes les définitions et étymologie. On retrouve cette racine Dé (Ba Dé en Tibétain ou en Laddakhi) dans différents mots qui ont toujours rapport avec le bonheur, comme Delek (dans l’expression Tashi Delek) ou Dewa (La Félicité ou le bonheur qu’on retrouve dans les prières préparatoires « SEM TCHEN TAM TCHE DEWA DANG DEWEI GYOU DANG DENPAR GYOUR CHIK » dont on traduit justement le début par « Par le pouvoir et la vérité de cette pratique, Puisse tous les êtres jouir du bonheur et des causes du bonheur »).
Mais on va la retrouver (en Ladakhi en tout cas) aussi dans des acceptations plus « terre à terre » comme Démo (Ba Da drengbou Ma Naro) qui veut dire « beauté » et aussi Deskyit qui veut dire « bonheur et confort », quelque chose de plus matériel donc.
Ce mot est la traduction du sanscrit Sukkhâ qu’on retrouve dans « Sukkhâvatî », la Terre Pure d’Amithâba dont le Dictionnaire de la Sagesse Orientale (Ed Robert Laffont, 1989) donne la traduction de « Bienheureux Paradis occidental ».
En fait l’objectif n’est pas pour moi de se perdre dans une discussion de sémantique, mais de profiter de cet échange riche et constructif pour bien prendre conscience qu’on recherche tous le Bonheur, cette Félicité ultime, mais que souvent on s'égare en la cherchant dans des conditions matérielles. Comme le soulignait Ambre dans les commentaires du même billet, il faut faire attention de ne pas confondre plaisirs et bonheur.
Et ce que je tirerais comme conclusion symbolique de cette discussion c’est que même en cherchant le bonheur on risque souvent de s’égarer dans des plaisirs plus instables, mais sûrement que lorsqu’on atteint les berges de la Félicité on ne se pose plus la question, car on y est.
Merci à vous tous pour cette participation & puissiez vous tous atteindre dans cette vie cette Félicité ultime.