17 février 2009
Comment les riches détruisent la planète
J'ai déjà parlé dans CE billet de Hervé Kempf, voici un rapide compte rendu de lecture de son précédent livre qui est en livre de poche
Constats :
- La situation écologique de la planète empire à une allure que les efforts de millions de citoyens du monde conscients du drame mais trop peu nombreux ne parviennent pas à freiner
- le système social qui régit actuellement la société humaine, le capitalisme, s'arc-boute de manière aveugle contre les changements qu'il est indispensable d'opérer si l'on veut conserver à l'existence humaine sa dignité et s a promesse.
Pourquoi ne changeons nous pas de cap ?
Car pour beaucoup la situation n'est pas si grave, l'information étant noyée sous un flot qui la relativise, ou alors ils croient (ou nous font croire) que la technologie pourra résoudre les problèmes qu'elle a engendrés & enfin parce que lorsqu'il y a gain (du PIB en général ou des actions en particulier) on ne tient jamais compte du coût de la dégradation écologique !
Par ailleurs les riches ne perçoivent pas encore les changements en cours, et les pauvres n'ont pas voie au chapitre ! Les pauvres deviennent plus pauvres et les riches deviennent plus riches (le revenu des 500 personnes les plus riches du monde est supérieure à celui des 416 millions des plus pauvres, chaque hyper riche touche donc plus qu'un million de ses frères humains réunis !), créant une oligarchie prédatrice qui n'a aucun projet de société autre que de maintenir l'ordre établi à son avantage, et privilégie l'objectif de croissance matérielle, seul moyen selon elle de faire accepter par les classes subordonnées l'injustice des positions. Or la croissance matérielle accroît la dégradation environnementale. Et pour préserver cela elle entraîne une dérive semi-autoritaire , dont la lutte contre le terrorisme a été un fabuleux alibi, pour affaiblir les libertés publiques et l'esprit de démocratie pour faire taire la contestation de ses privilèges, la critique du libéralisme et l'inquiétude écologique.
Il importe pour éviter soit le chaos social, soit la dictature, de maintenir pour nous et les générations futures, non pas la "Terre", mais les possibilités de la vie humaine sur planète.
Aux écologistes de penser vraiment le social et les rapports de force. A "penser globalement, agir localement" il faut ajouter "Consommer moins, répartir mieux".
Kempf cite la "théorie de la classe de loisir"très intéressante de Thorstein Verblen : C'est la tendance à se comparer à autrui, et particulièrement aux personnes de la classe supérieure qui est le moteur de la vie économique, donc actuellement de plus de consommation créant un surcroît de production. Les caractéristiques actuelles de la classe dirigeante mondiale est le facteur essentiel de la crise écologique. Il n'est pas question de limiter la consommation matérielle des plus pauvres, il faut l'augmenter par souci de justice, mais diminuer celle de l'oligarchie, des plus riches pour que les classes occidentales en dessous suivent ce mouvement (20% des humains vivent en occident et consomment 80% de la richesse mondiale), il faut pour cela instituer un revenu maximum.
Il y a urgence d'ici moins de10 ans il faut avoir changé de cap : arriver à une société sobre, équitable : Liberté, écologie, fraternité :
- Lutter contre les idées reçues : la croyance en la croissance (de même croire dans le "développement durable" lui aussi fait pour maintenir les profits), la possibilité pour le progrès technologique de résoudre les problèmes écologiques, la fatalité du chômage.
- Favoriser le transfert des richesses de l'oligarchie vers les services publics par une fiscalité adaptée et pesant davantage sur la pollution et sur le capital que sur le travail, des politiques agricoles actives dans les pays du Sud, la recherche de l'efficacité énergétique ...
- Prendre parti pour les libertés publiques et le bien commun.
Publicité
Commentaires
L
L
L
L
L