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Lung Ta Zen
Lung Ta Zen
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1 mars 2008

LE RENARD ROUGE

reanrd


Alejandro Jodorowsky commence son livre sur les contes par une histoire pour parler de l’amour / haine :

« S'étant faufilé dans l'atelier d'un teinturier, un renard tomba dans une cuve contenant un bain de couleur rouge. Il arriva à se hisser hors de la cuve et à s'échapper dans la forêt mais il emporta avec lui des traces de sa visite: son pelage avait pris une teinte rouge vif.

Sa nouvelle apparence inquiéta et intrigua les autres renards de la forêt. Jouant de cette particularité, celui-ci s'empara facilement du pouvoir. Impressionnés, les autres acceptèrent de le servir et de le vénérer comme un roi. Il coula des jours tranquilles et prospères dans sa nouvelle communauté mais, avec l'hiver, les pluies se multiplièrent et diluèrent peu à peu la teinture. Les autres renards finirent par ; se rendre compte qu'ils s'étaient fait gruger et le chassèrent.
»

Mais je crois que c’est un conte qui parle bien aussi de tout le fragile & inauthentique échafaudage égotique que nous construisons pour chercher à entrer en relation avec les autres et prendre le pouvoir sur eux. Il nous faut une bonne pluie pour apurer cette construction, et parfois, après cela fait d’autant mal que la relation semblait forte.

Le samsara (cercle des incarnations) ne peut être brisé que si nous trouvons la vacuité, la nature ultime des phénomènes.  Les enseignements nous disent, que trouvant cette issue nous pouvons constater que notre enfermement n’était qu’un mirage, la création de notre esprit perturbé. Le samsara ne serait donc pas une prison extérieure mais une captivité créée par notre propre esprit. Cet internement ne peut finir de lui même, mais en pratiquant la méditation pour évincer notre saisie du soi et toutes nos perturbations mentales.



Moi

Oui, je suis là
derrière mon écran c'est bien moi
mais quel Moi ?

Il y a le moi
qui parle de moi
Celui qui se voit
à travers les autres moi.

Un moi qui sait
qui souffre
et qui suit

et sans cesse dit
regardez moi
je suis le roi.

Et puis il y a celui
qui vit .

C'est un moi qui vibre
et qui ressent
un moi enfant et innocent .

Il est curieux, joyeux
et silencieux
juste posé sur l'instant .

Si je veux bien m'y arrêter
il m'attend .

Lilou

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Commentaires
L
Et la méditation nous "épluche" l'ego comme un oignon, nous pensons avoir avancé, touché qq chose et nous nous rendons compte qu'il y a encore à éplucher, l'important est le chemin que nous faisons, ici et maintenant<br /> <br /> bises
L
amour partagé, même dans le silence mutuel
L
En effet ne pas se prendre pour l'autre, ou ses autres qui nous hantent, n'empêchent pas d'avoir du respect pour l'accueillir<br /> Même une partie de soi qui est "négative" (ou jugée comme telle) a une raison d'être, de lutter contre elle, risque de la renforcer.<br /> peut être vaut il mieux, la reconnaître, la connaître, la laisser pour ce qu'elle est, et seulement cela<br /> <br /> bises
L
C'est Rimbaud qui a dit cela.<br /> <br /> Avant de savoir qui nous sommes, nous pouvons commencer par déjà voir qui nous ne sommes pas, et se rendre compte que ce JE est un autre, voir plusieurs autres<br /> <br /> Si nous commençons à lâcher prise sur cette idée de JE = MOI, alors le travail commence
L
Très intéressant comme théorie<br /> Je pense qu'après avoir abordé ce travail, le silence intérieur de la méditation permet justement de surprendre d'autant plus facilement ces comportements.<br /> <br /> Merci
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