ATISHA
« Pendant plusieurs années, le roi Yeshe Od essaya de faire
venir le célèbre pandit Atisha au Tibet, mais celui-ci était tellement
populaire en Inde que les monastères refusaient de le laisser partir. Yeshe Od
décida alors de se rendre au Turkestan afin de trouver suffisamment d'or pour
appuyer sa requête. Il tomba, hélas, aux mains du peuple garlok, dont le roi
demanda comme rançon l'équivalent en or du poids de Yeshe Od. Jangchub Od, le
neveu de Yeshe Od, parvint à réunir la presque totalité de la rançon demandée
et la présenta au roi des Garloks.
Le poids de la tête manquant, le roi refusa
la rançon. Yeshe Od put toutefois s'entretenir avec son neveu. Comparant les
dix années qu'il pouvait peut-être encore espérer vivre, s'il était libéré,
avec les immenses bénéfices que pourrait apporter la venue d'Atisha au Tibet,
il demanda à son neveu d'envoyer la somme réunie aux monastères indiens avec le
message qu'en plus de cet or, c'était la vie d'un roi qui avait été offerte
pour qu' Atisha puisse venir enseigner au Tibet. Yeshe Od mourut entre les
mains des Garloks, mais le don qu'il avait fait de sa propre personne allait
permettre de poser l'une des plus fortes fondations de tout le bouddhisme
tibétain.
Lorsque Atisha arriva au Tibet, il lui fut demandé de dispenser l'enseignement le plus adapté au peuple tibétain. Il composa alors le court texte de la Lampe pour la voie de l'éveil, dans lequel il parvint à synthétiser l'ensemble de la doctrine du Bouddha sous une forme facilement abordable.
Au cours des siècles, des centaines de commentaires de la Lampe pour la voie de l'éveil, qui sont autant de façons de présenter le système de pratique établi par Atisha, allaient être composés par les maîtres tibétains. Ils sont connus sous le nom de Lam Rim ou « étapes de la progression vers l'éveil ».
L'importance d' Atisha pour le bouddhisme tibétain ne sera jamais assez soulignée.
Il a en fait véritablement insufflé à toute la tradition tibétaine cet esprit d'inséparabilité des différents aspects de la pratique, symbolisé par la devise: « Une pratique externe de la discipline éthique (le Hinayana), une pratique interne de l'esprit altruiste d'éveil (le Mahayana) et une pratique secrète du mantra secret (le Vajrayana). »
Un chant sacré
Un " Je " se crée comme un chant se crée .
Lorsque je maîtrise la note et l'instrument
et que je m'accorde à chacun
à travers la mélodie
tout en vibrant de ma propre résonance .
En un jeu secret comme un chant sacré .
Lilou