PERMANENTE IMPERMANENCE
Je voudrais traiter d’un sujet difficile, qui est de la mort & la maladie. J’espère ne choquer personne, et vous prie de m’excuser par avance de mes maladresses éventuelles.
Quand nous apprenons que nous mêmes ou une personne proche est atteinte d’une maladie grave telle que le cancer, nous devenons très triste car nous pensons tout de suite au risque de fin prochaine de cet être.
Mais ce raisonnement est basé sur le fait qu’étant habituellement en bonne santé, nous ne risquons rien, la mort est loin de nous, et du coup nous accolons à la maladie à la notion de mort.
Mais c’est à la vie que nous devrions joindre l’idée de mort.
En effet en regardant les données de l’Insee en 2003 pour la France il y avait autant de probabilité de mourir d’un cancer que de vieillesse, et il y avait autant de probabilité de décéder plus jeune d’une maladie que d’une autre cause (accident, suicide…).
Mais si en plus nous regardions ces statistiques au niveau mondial elles seraient bien pires compte tenu de la malnutrition et des guerres, et je pense qu’à un niveau mondial il y a plus de probabilité de mourir ainsi que d’un cancer !
En fait quand nous parlons de « précieuse vie humaine », nous devrions considérer notre corps comme un miracle continuel surtout quand nous prenons conscience de la complexité de notre métabolisme, comparée à notre ordinateur bien moins complexe et qui plante bien plus souvent.
Nous devrions être conscient qu’à tout moment nous risquons « notre vie ».
C’est prendre conscience de notre naturelle « impermanence permanente ».
Nous naissons, et à partir de ce moment là nous nous dirigeons vers notre mort. Nous voyons d’ailleurs ce processus tout autour de nous en le trouvant « normal » (plantes, animaux..) mais pour nous même cela nous ne l’envisageons qu’à reculons.
Puisque la mort est une fatalité, nous devrions la regarder en face plus souvent , pour nous y préparer.
Le fait de nous envisager aussi fragile que les personnes malades, que cette mort peut survenir à tout moment, même le plus inattendu, même d’une manière très brutale, même en très bonne santé.
Le fait d’accepter ce sort nous permettra aussi, si la maladie nous atteint d’être moins à sa merci, car nous ne baisserons pas les bras comme si nous étions tout à coup confronté à la mort. Nous saurons que nous ne sommes face à elle, mais pas plus que lorsque nous étions en bonne santé.
Et en cas de décès d’un proche nous pourrons nous consacrer à la tristesse légitime de la perte de cette relation directe, sans nous laisser submerger par notre propre peur.