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Lung Ta Zen
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21 février 2007

PERMANENTE IMPERMANENCE

acidente

Je voudrais traiter d’un sujet difficile, qui est de la mort & la maladie. J’espère ne choquer personne, et vous prie de m’excuser par avance de mes maladresses éventuelles.

Quand nous apprenons que nous mêmes ou une personne proche est atteinte d’une maladie grave telle que le cancer, nous devenons très triste car nous pensons tout de suite au risque de fin prochaine de cet être.
Mais ce raisonnement est basé sur le fait qu’étant habituellement en bonne santé, nous ne risquons rien, la mort est loin de nous, et du coup nous accolons à la maladie à la notion de mort.

Mais c’est à la vie que nous devrions joindre l’idée de mort.

En effet en regardant les données de l’Insee en 2003 pour la France il y avait autant de probabilité de mourir d’un cancer que de vieillesse, et il y avait autant de probabilité de décéder plus jeune d’une maladie que d’une autre cause (accident, suicide…).
Mais si en plus nous regardions ces statistiques au niveau mondial elles seraient bien pires compte tenu de la malnutrition et des guerres, et je pense qu’à un niveau mondial il y  a plus de probabilité de mourir ainsi que d’un cancer !

En fait quand nous parlons de « précieuse vie humaine », nous devrions considérer notre corps comme un miracle continuel surtout quand nous prenons conscience de la complexité de notre métabolisme, comparée à notre ordinateur bien moins complexe et qui plante bien plus souvent.
Nous devrions être conscient qu’à tout moment nous risquons « notre vie ».

C’est prendre conscience de notre naturelle  « impermanence permanente ».

Nous naissons, et à partir de ce moment là nous nous dirigeons vers notre mort. Nous voyons d’ailleurs ce processus tout autour de nous en le trouvant « normal » (plantes, animaux..) mais pour nous même cela nous ne l’envisageons qu’à reculons.

Puisque la mort est une fatalité, nous devrions la regarder en face plus souvent , pour nous y préparer.
Le fait de nous envisager aussi fragile que les personnes malades, que cette mort peut survenir à tout moment, même le plus inattendu, même d’une manière très brutale, même en très bonne santé.

Le fait d’accepter ce sort nous permettra aussi, si la maladie nous atteint d’être moins à sa merci, car nous ne baisserons pas les bras comme si nous étions tout à coup confronté à la mort. Nous saurons que nous ne sommes face à elle, mais pas plus que lorsque nous étions en bonne santé.

Et en cas de décès d’un proche nous pourrons nous consacrer à la tristesse légitime de la perte de cette relation directe, sans nous laisser submerger par notre propre peur.

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Commentaires
L
Tout est éphémère, les saisons passent..pourquoi voudrions nous rester..pourquoi nous agripper ainsi dans un immobilisme inquiet?<br /> Peut être parce dés notre enfance nous entendons parler de la fin de la vie comme d'une souffrance et de la naissance comme d'une joie..en oubliant le plus important : ce qui se passe entre les deux .<br /> Quelle liberté de s'évader de la pression du temps pour saisir la vie..juste posée là sur l'instant..jusqu'au dernier qui est en tout point semblable aux autres.<br /> Alors la maladie ne nous renvoie pas plus à une échance grave que le simple fait de se lever le matin..et la vie nous sourit en toutes circonstances dans la magesté de sa présence .
M
vivons heureux en sachant que nous allons mourir. que l'on soit condamné par une maladie ou saisi par un accident, l'essentiel est ce présent. Je suis convaincu que l'on peut cultiver l'esprit du bonheur même en étant malade ou en étant bien traitant vis à vis du malade. Ne pensez pas à la disparition de la personne. A vous d'occuper, d'enrichir ces temps passé dans la relation. L'essentiel est l'énergie d'amour qui entoure la personne qui va décéder. Et soi-même malade, revenir constamment à ces mille merveille de l'instant présent : une fleur, un sourire, un rayon de soleil, une goutte de pluie qui coule sur une fenêtre. ces mille et une contemplation quand elle sont vécues avec attention, avec le coeur et avec admiration sont autant de germes de bonheur du quotidien. Inutile alors de penser à la mort, occupons la vie et cet instant avec le maximum de bonheur. Ainsi cultiver l'esprit de bonheur et la reconnaissance envers les êtres qui nous ont tant donné et qui nous donnent encore leur présence à l'heure où nous approchons de la mort. ne pensez pas à ce que vous perdez mais à ce que vous avez gagné constamment depuis votre naissance.
L
Quand, dans certains commentaires, j'ecrivais que je faisais l'experience de me reveiller chaque jour en prenant conscience de tout mon être , de mon corps, mon esprit et en ayant cet élan de gratitude immense, c'est parceque, sans aucune morbidité, je vis aussi certaines journées comme si à chaque minute tout pourvait basculer de l'autre coté....<br /> ce sentiment de disparaitre de cette vie à n'importe quel moment donne une force incroyable et une capacité à être dans l'içi et maintenant...
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